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Horaire

Lieu Centre Culturel Jean Carmet

Concert

HK & Awa Ly

Concert entre chant et slam organisé par le CCJC.

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La plume et le slam d’HK se marient à la voix envoûtante et sublime d’Awa Ly pour nous emmener au coeur de nos utopies fraternelles.

Les artistes rendent hommage à celles et ceux qui contribuent à construire chaque jour un vivre ensemble respectueux de la pluralité des différences.

Nous voilà comme sur un fil, entre nos peurs et nos espoirs, avec ces textes qui donneront l’envie d’aller vers l’autre pour se rencontrer, échanger, discuter, sourire, construire… Et danser ensemble !

Bonjour HK, tu viens le samedi 10 février 2024 avec Awa Ly en concert au Centre Culturel Jean Carmet. Faisons connaissance pour donner l’envie aux érimûrois de venir découvrir ce spectacle. HK est ton nom de scène, quel est ton parcours ?

Je m’appelle Kaddour Hadadi dit HK. Je suis né en 1976 dans un quartier populaire d’une ville ouvrière du nord de la France, Roubaix. Influencé par la culture hip hop, je forme en 2005 le groupe M.A.P. le Ministère des Affaires Populaires, du hip-hop avec un accordéon, un violon et une farouche volonté de porter l’identité d’une région ouvrière et métissée, modeste mais chaleureuse. Puis, en 2009, HK et les Saltimbanks est une aventure collective, de nombreux albums avec des musiciens talentueux et une énergie communicative lors de nos concerts. Chaque année, nous partons en tournée, nous proposons aussi des bals paysans dans des villages, des fermes et cette année, le 14 novembre, nous clôturons par l’Olympia. J’ai également écrit des romans dont « Sans haine, sans arme et sans violence » en 2020 et mis en scène des pièces de théâtre musical dont « La fin du Moi, le début du Nous », présenté au festival d’Avignon.

Chanteur et parolier, poète et écrivain, tu es un artiste populaire engagé, ça veut dire quoi pour toi ?

J’aime écrire des textes qui portent des messages, soutiennent des combats sur différentes thématiques : sociale, sociétale, politique. Lors de la crise des gilets jaunes, j’ai composé « On lâche rien » ; pendant la crise sanitaire « Danser encore ». À travers des chansons comme « Citoyen du monde » ou « Indignez-vous » en hommage à Stéphane Hessel, je suis un rallumeur d’étoiles dans une époque sombre et propice aux obscurantismes de toute forme, qui agit chaque jour, à mon échelle, pour dénoncer les inégalités et transmettre un message d’espoir. La culture n’est pas un bien « non-essentiel », car elle sert à construire des ponts entre les gens, à traverser les épreuves. Je prends ma liberté d’expression artistique comme une responsabilité avec une prose qui ne gâche, ni ne mâche ses mots. Mon militantisme artistique se veut combatif mais surtout fraternel « faisant preuve d’irrévérence, mais toujours avec élégance », comme dit la chanson.

Dans ce nouveau projet artistique avec Awa Ly, que souhaites-tu partager avec le public ?

Je suis un fils d’immigré algérien, Awa Ly est franco-italo-sénégalaise. On partage tous les 2 un combat pour une société fraternelle contre toute forme de racisme ou xénophobie. De par notre histoire, nous avons une certaine idée du vivre ensemble que nous avons souhaité écrire et mettre en musique dans un album « Un autre rendez-vous ». Des compositions, des textes de Prévert dans lesquels nous nous mobilisons en faveur d’une France riche de ses différences. C’est notre façon de répondre en poésie à la montée des extrêmes et des radicalismes.

Cette date du 10 février 2024 sera aussi l’occasion d’annoncer aux érimûrois le programme de la 2ème édition du Festival « Mûrs pour les transitions » de juin 2024, es-tu sensible à la question de la transition ?

Nous parlons beaucoup de la crise climatique et je suis un fervent soutien de la cause environnementale. J’ai écrit une BD « Dounia, l’or bleu », une fable écologique d’une petite communauté exilée au pied d’une montagne, loin d’une ville ayant été ravagée par une épidémie due au pesticide « miracle » vendu par l’entreprise « Bayanto ». Nous ne pouvons plus continuer à faire comme si la crise climatique n’existait pas ou comme si le progrès technologique allait tout régler. Je pense que la transition doit se penser sous toutes ses formes, à commencer par changer nos activités humaines et sortir du consumérisme à tout va. Le bonheur ne se traduit pas par ce que l’on a mais par qui l’on est.

Merci HK pour ce temps d’échange et à très vite au Centre Culturel Jean Carmet pour partager et danser encore.

Information

Tarifs

  • Plein : 20 €
  • Réduit : 15 €
  • Érimûrois : 10 €
  • – 16 ans : 5 €

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