Denis Péan et Gérard Pierron, réunis sur scène pour la première fois, ouvriront le bal. Deux univers, deux œuvres immenses, une seule vision du monde, poétique et humaniste.
Chanteur du groupe Lo’jo, pianiste autodidacte et compositeur, Denis Péan joue depuis plus de 30 ans aussi bien dans les grands festivals sur tous les continents que dans les gargotes fanées des marges incertaines, de Timbuktu à Tbilissi, de Canton à Alger, de nulle part à ailleurs. Il s’aventure et se livre dans un autre voyage, seul au piano ou à l’harmonium indien pour chanter ses poésies inquiètes ou ses proses solaires, dans des retrouvailles avec l’essence d’anciennes chansons de Lo’jo et des inédits aux accents étranges et familiers qui exsudent un travail ciselé sur la langue, un amour des mots débités façon rap, griot africain ou conteur créole sur un fond de Café du Commerce. Le piano a des touches bleues et quelques-unes d’absence, c’est une potion d’art brut minimaliste où l’on sent cependant l’hommage pudique à ses ainés de Debussy à Abdullah Ibrahim. Il mène sa vie et sa musique comme dans un entre-sort forain, on y rentre, on ne peut en ressortir que troublé sinon ré-enchanté.
Chant, piano : Denis Péan
Auteur, compositeur, interprète, Gérard Pierron se définit comme un « chineur de poètes ». En s’entourant de musiciens de grand talent, il met en musique des textes d’auteurs tels que Gaston Couté, Louis Brauquier, Allain Leprest, Lanza del Vasto, Gérard de Nerval et bien d’autres. À sa façon, modeste : en associant textes rares et musiques évidentes, simplicité populaire et exigence esthète. Les pieds ancrés dans la terre, avec style. Trois fois récompensé par l’académie Charles Cros, ce troubadour de la langue française n’a de seule volonté que de faire partager son amour pour « Les trésors perdus » qui, grâce à lui ne le sont plus…
Chant : Gérard Pierron ; piano : Tony Baker ; accordéon : Patrick Fournier