Si le premier rapport conclut que le véhicule est techniquement réparable, la suite de la procédure varie suivant que l’expert a indiqué que les frais de réparation sont supérieurs à la valeur vénale de la voiture ou non.
Les frais de réparation ne sont pas supérieurs à la valeur vénale de la voiture
Si les frais de réparation ne sont pas supérieurs à la valeur vénale de la voiture, vous pouvez réparer le véhicule et demander à le remettre en circulation.
Mais vous devez confier la réparation à un garagiste professionnel et mandater un expert VE pour suivre les travaux de réparation.
L’expert VE doit rédiger un rapport à la fin des travaux.
Il s’agit du deuxième rapport.
Vous pouvez choisir un expert différent de celui qui a effectué la première expertise.
L’expert que vous avez mandaté doit prendre connaissance du premier rapport d’expertise et veiller à ce que les réparations se fassent selon les préconisations qu’il contient.
Si l’expert considère que les réparations ont été effectuées selon les préconisations du premier rapport et que le véhicule est en état de circuler dans les conditions normales de sécurité, son rapport doit comporter les éléments suivants :
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Caractéristiques techniques du véhicule
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Nom et l’adresse du propriétaire qui l’a mandaté
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Nom et le numéro d’agrément de l’expert sur la liste nationale
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Références du 1er rapport (date, nom et adresse du cabinet, nom et numéro d’agrément de l’expert qui l’a établi)
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Différentes phases de suivi du contrôle des réparations et qualité des personnes présentes
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Confirmation que les réparations touchant à la sécurité prévues par le 1er rapport ont bien été effectuées
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Confirmation que le véhicule peut circuler dans des conditions normales de sécurité
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Confirmation que le véhicule n’a pas subi de transformation notable ou de nature à modifier les éléments contenus dans la carte grise
L’expert qui a établi le deuxième rapport doit vous le transmettre en même temps qu’au ministre de l’intérieur.
Sur la base de ce deuxième rapport, vous pouvez demander au ministère de l’intérieur la levée de l’interdiction de circuler et de l’opposition à transfert du certificat d’immatriculation.
Vous pouvez demander également la restitution ou la réédition du certificat d’immatriculation.
Vous devez joindre à votre demande une pièce d’identité, un justificatif de domicile et l’avis de retrait du certificat d’immatriculation.
Vous pourrez à nouveau circuler avec le véhicule et le vendre ou le donner, si le ministère de l’intérieur accepte de lever les interdictions et de vous restituer le certificat d’immatriculation.
Les frais de réparation sont supérieurs à la valeur vénale de la voiture
Si l’expert a indiqué dans le premier rapport que les frais de réparation sont supérieurs à la valeur vénale du véhicule, l’assureur doit refuser la réparation du véhicule.
Dans ce cas, il doit déclencher la procédure « véhicule économiquement irréparable ».
C’est une procédure qui permet à l’assureur de vous racheter le véhicule accidenté au lieu de payer les réparations.
Cette procédure peut être déployée par l’assureur qui doit vous indemniser suite à un accident grave.
Si la valeur de votre véhicule est au moins égale à 152,45 €, l’assureur doit vous proposer une offre de rachat du véhicule dans les 15 jours suivant la remise du rapport d’expertise.
Vous devez donner votre réponse dans les 30 jours qui suivent la réception de l’offre de rachat de l’assureur.
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Si vous acceptez la proposition de l’assureur, vous devez compléter le certificat de cession du véhicule au nom de l’assureur.
Formulaire
Certificat de cession d’un véhicule d’occasion
Cerfa n° 15776*02
Pour vous aider à remplir le formulaire :
Vous devez envoyer le certificat de cession accompagné du certificat d’immatriculation (ex-carte grise) à l’assureur.
L’assurance vous paiera le prix mentionné dans l’offre.
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Si vous refusez la proposition de l’assureur ou si vous n’y donnez pas suite dans le délai de 30 jours suivant sa réception, l’assureur doit en informer le ministère de l’intérieur et vous prévenir par lettre simple.
L’assureur doit transmettre l’information au ministère de l’intérieur par voie électronique, dans les 15 jours suivant la date de votre refus, ou dans les 15 jours suivant l’expiration du délai de 30 jours pendant lequel vous deviez répondre à sa proposition de rachat.
Après avoir été informée par l’assureur, le ministère de l’intérieur inscrit une opposition à tout transfert du certificat d’immatriculation (ex-carte grise) du véhicule au nom d’une autre personne (vente ou don de la voiture à un tiers).
Le ministère de l’intérieur doit vous avertir par lettre simple de l’inscription de cette opposition à transfert.
Suite à cette inscription, le véhicule ne peut plus être cédé à un particulier, mais il peut être cédé à un acheteur professionnel.
L’acheteur professionnel pourra réparer la voiture ou détruire la carcasse après avoir récupéré les pièces détachées.